Etre Belge

Être Belge, c’est un doux surréalisme, aux saveurs de croquettes aux crevettes, de moules-frites, de gauff’ de Liège en dégustant le meilleur chocolat et les meilleures bières au monde. Et pétiller au chant d’Éole en compagnie de Ruffus.

Être Belge c’est se sentir Magritte en costume de Tintin ou de Spirou. Contempler Rubens, Van Dijk ou Brueghel sur un air de Sax(o). Entrer dans une gare de Delvaux en compagnie du chat de Geluck, de la mouette de Lagaffe ou des Schtroumpfs.

Contempler la taille du Manneken et compter les boules de l’Atomium en lisant Van Cauwelaert, Nothomb ou Yourcenar.

C’est se rappeler que Tintin a été le premier à marcher sur la lune… et frimousser en pensant à Dirk Frimout, notre astronaute, exemplaire vivant du professeur Tournesol.

Être Belge, c’est piloter comme Ickx, cycler comme Merckx. C’est un smash de Hénin, une volée de Clijsters ou un ace de Goffin.

C’est chanter Brel, Adamo ou le Grand Jojo avec un chapeau d’Elvis Pompilio sur la tête d’Annie Cordy.

 C’est fredonner Stromae, Maurane, Lara Fabian, Selah Sue, Alice on the Roof ou Axelle Red.

Être Belge, c’est Poelvoorder avec Arno, Bernard Yerlès, Patrick Ridremont et François Damiens, sur un air de Toots Thielemans en sublimant Efira ou Marie Gillain…

C’est la pipe de Simenon – qui en est bien une – et le génie jeudemotesque de De Groodt, digne fils spirituel de Devos. C’est s’appeler De France quand on se prénomme Cécile.

Être Belge, c’est être fier sans trop s’y croire…